(Pour information : l’association 3ID intervient fortement sur la commune de HARNES. Madame Annick BOS est adjointe au Maire de Harnes, déléguée aux actions sociales, à la solidarité et au logement).

3idCela fait plus d’une semaine qu’ils auraient dû être payés. Mais sur les comptes bancaires, rien, si ce n’est les frais de découvert. Mardi matin, une cinquantaine de salariés de l’association d’insertion 3ID ont bloqué le dépôt de Bully-les-Mines, avant de rejoindre le siège liévinois où Annick Bos, la directrice, a reçu leurs représentants. « Nous ne pouvons rien faire d’autre qu’attendre le paiement des salaires de l’Agence de Services et de Paiement (ASP), notre organisme financeur. Il a été enclenché le 2 octobre, ce n’est donc qu’une question de jours avant de régulariser la situation », a-t-elle promis. En attendant la réunion prévue ce mercredi à 17 heures, la mobilisation se poursuit.

Difficultés financières

Depuis plusieurs années, l’association 3ID, née en 1989, traverse une passe difficile. Spécialisée dans le bâtiment et l’aménagement des espaces verts, ses activités dépendent presque exclusivement de marchés publics. Les commandes à la baisse, sa dette a fini par atteindre 600 000 €. Placée sous observation d’un mandataire judiciaire il y a 18 mois, l’association a entrepris de faire des efforts budgétaires : abandon de l’activité de maraîchage, licenciements économiques, etc. « Et pourtant, on voit encore des nouveaux arriver ! », s’étonne un employé. « Il faut comprendre que nous ne sommes pas une entreprise. Nos contrats d’insertion (80 environ, ndlr) sont limités dans le temps car ce ne sont que des tremplins vers des formations ou des embauches durables. Alors oui, des arrivées viennent remplacer des départs. Et puis de toute façon, réduire les effectifs reviendrait à réduire les financements », expose Annick Bos.

Aujourd’hui, la trésorerie de 3ID est « à sec ». Alors quand l’ASP a récupéré l’excédent de ses versements du 1er semestre (l’ASP finance sur la base d’effectifs moyens), il ne restait plus rien pour payer les hommes. Aujourd’hui, la totalité des 140 salariés (seulement 110 selon la direction), la directrice compris, attendent d’être payés du mois de septembre. Une situation de plus en plus intenable pour certains qui ont déjà connu la même mésaventure au début de l’année.

Audience le 25 novembre

Une audience au tribunal de grande instance de Béthune, le 25 novembre, devrait décider du devenir de l’association. Deux options sont à envisager : un redressement judiciaire ou bien… le dépôt de bilan. Annick Bos s’est dite « assez confiante » sur l’issue. « Nous avons plus de 100 salariés. Cela devrait peser dans la balance », augure-t-elle.

Source : La Voix du Nord